
Sauf que, le côté « famille et autobus » du lac était très présent samedi dernier. La faune humaine est parfois l’une des plus bruyantes, surtout lorsque des groupes de jeunes mâles adolescents expriment bruyamment leur joie de vivre de leur voix éraillée en mutation. Ces jours-là, la faune reste sagement tapie dans les bois et se fait discrète. L’observation de la faune fut donc remise à une date ultérieure.

J’ai servi de buffet pendant quatre heures avant d’atteindre mon point de saturation. Nous avons donc mis le cap sur le point de départ en pagayant énergiquement croyant naïvement mettre une distance entre les bouchers et nous. D’autres nous attendaient à l’arrivée.
C’est dans une chorégraphie absurde que nous avons due rangé tout le matériel. Spectacle tragico-comique donné gratuitement par deux kayakistes en jupette qui se frappent la tête et la figure dans des mouvements désordonnés.
Vue panoramique du lac en format PDF
Aujourd’hui, lundi, mon tableau de bord est jonché de petits cadavres desséchés. Je vais les laisser quelques jours encore et jouir du spectacle de leur immobilité. Ceux-là n’embêteront plus personne et ne se reproduiront jamais.
Malgré les assauts incessants des insectes suceurs de sang, nous avons tout de même réussi à remplir deux sacs d’épicerie à raz bord de détritus de tous genres sauvagement jetés ici et là par les usagers du parc. L’an dernier, nous en avons rempli au bas mot 40. J’invite tous les amateurs de plein air à faire de même. Ça permet de transformer sa frustration envers les pollueurs en action positive.
Malgré tout ces petits irritants, nous avons passé une journée fantastique. Aujourd’hui, ma copine a un bras qui ressemble à une photo de bouquin médical, plein de bosses et de rougeurs, mais elle parle déjà de la prochaine randonnée.
C’est ça, avoir la piqûre!